Les dignités, en France, ont, sous l'ancienne monarchie, été conférées à certains officiers ayant une part dans l'exercice de la puissance publique, ou attachées à des ordres conférant quelque titre honorifique et enfin à des seigneuries. Elles étaient ecclésiastiques, ou temporelles. Quelques-unes étaient héréditaires. Celles-ci émanaient de la royauté. Plusieurs y sont retournées par voie de réversion et de réunion.

Le sénatus-consulte du 28 floréal an XII, qui constitua le gouvernement impérial, en créa six : celles de grand électeur, d'archichancelier de l'Empire, d'archichancelier d'État, d'architrésorier, de connétable et de grand amiral. Ces grands dignitaires, nommés par I'Empereur, à vie, jouissant des mêmes honneurs que les princes français et prenaient rang immédiatement après eux, étaient membres de droit du Sénat et du conseil d’état. Ils formaient le grand conseil de l'Empereur; ils étaient membres du conseil privé et composaient le grand conseil de la Légion d'honneur. Le sénatus-consulte du 2 février 1808 ajouta un septième grand dignitaire : le gouverneur général des départements d'au delà des AIpes. Les grands dignitaires disparurent avec I'Empire. Ni la Restauration, ni la monarchie de juillet ni même le second Empire, n'ont rétabli de charges analogues.

- Militaire : La dernière dignité militaire qu'il y ait en France est le maréchalat, qu'on a souvent le tort d'assimiler à un grade. Les deux titres de grand officier et grand-croix de la Légion d'honneur sont officiellement qualifiés de "dignités" .

 

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